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« Le Garouda désigne la réalisation sublime : l’expérience directe de la nature de l’esprit. (…) Si vous êtes curieux de découvrir ce qui se cache derrière le masque de votre persona, la “personne” que vous essayez si désespérément de comprendre, et si vous voulez savoir qui vous êtes vraiment, mon conseil est d’étudier ce texte et d’intégrer la profonde sagesse qu’il contient ! »
Jigmé Khyentsé Rinpoché, dans sa préface au Vol du Garouda
« La nature de l’esprit est semblable à un cristal,
Translucide, immaculé.
Sa nature est vacuité,
Son expression est luminosité,
Sa compassion est illimitée.
Cette nature demeure inaltérée.
Nulle souillure du sa?sara ne l’entache.
Depuis toujours, la nature de l’esprit est pur Éveil. »
Extrait du chant IV, Le Vol du Garouda
À l’âge de vingt-six ans, Shabkar Tsogdrouk Rangdreul (1771-1851) composa Le Vol du Garouda alors qu’il était en retraite sur l’île de Tsonying, le « Cœur du Lac », au milieu du lac Kokonor. Ce recueil, constitué de vingt-trois chants rédigés dans un style à la fois limpide et poétique, fut écrit à l’attention de ses disciples et des pratiquants de son pays natal, la région de Rékong, dans l’Amdo.
Au fil du temps, ces chants qui exposent la vue, la méditation et l’action selon la Grande Perfection sont devenus, à l’égal de sa biographie, son œuvre la plus célèbre et l’un des textes les plus admirés de la littérature tibétaine.
En 1985, au Bhoutan, Dilgo Khyentsé Rinpoché (1910-1991), maître parmi les plus éminents du bouddhisme tibétain, enseigna Le Vol du Garouda et en donna un commentaire lumineux, reproduit dans le présent ouvrage, qui en éclaire la quintessence.
Ces deux grands maîtres présentent ainsi les étapes cruciales de la compréhension, par l’expérience, de la nature de l’esprit.
Il s’agit de la première traduction en français de ces chants et de leur commentaire à partir du tibétain. Le Comité de traduction Padmakara réunissait à cette occasion Matthieu Ricard, Carisse Busquet et Anne Tardy.